Un nouvel arrivant...

Nan mais...salopris de gosse. Comme-ci c'était son job de raccompagner les gus comme lui dans l'endroit de leur choix. Elle était infirmière, pas hôtesse d'accueil ou autre de la même catégorie. Nan mais il se prenait pour qui l'avorton, il arrivait à la prendre de haut avec vingt centimètres de moins qu'elle (Seraï n'était pas connu pour être objective même quand elle n'était pas en colère). Nan mais...

Seraï se retourna d'un coup et se mit à pourchasser l'ignoble gnome dans l'hôpital. Elle le rattrappa assez facilement (il est connu que les petites jambes avancent mois vite que les grandes) et l'apostropha, toujours très amicale .

"Stop ! hurla-t-elle."

Ce qui arrêta pas mal de personnes en plus de celle visé.

"Je tiens à prévenir monsieur qu'il entre dans une zone réservée au PERSONNEL de cet hôpital, lui apprit-elle avec un sourire malsain. Et que par conséquent, il n'est pas autorisé à aller plus loin. Même si c'est le fils du boss, même si c'est le neveu du boss, même si c'est le fils du cousin du boss, et je peux continuer longtemps comme cela car la liste est longue. Et vous ! s'écria Seraï en direction du personnel immobilisé. Vous n'avez pas de patient en train de crever par hasard ?"

La question, n'en étant pas vraiment une, fit fuir pas mal de monde. Bien que Seraï n'était pas vraiment en bon terme avec le patron, tout le monde savait que quand on s'attaquait à son ego surdimensionné (dont elle était la seule à pouvoir s'attaquer sans son accord), notre charmante infirmière n'en avait que faire des conséquences de ses futurs actes.

"Bien, reprit Seraï, je vais donc avoir l'amabilité, car ceci est bien de la politesse et non de l'obligation, de vous raccompagner jusqu'à la sortie jeune homme."

Samael divaguait au hasard dans les couloirs de l'hôpital, ne se rappelant plus vraiment où il était censé se rendre....Il se souvenait vaguement que l'infirmière qui l'avait plus ou moins "opéré" ( charcuté serait le terme le plus aproprié) lui avait sugéré d'aller régler quelques détails, hélas desormais enfouis au plus profond de sa mémoire, à l'accueil (Décidement, leur remontant était encore plus efficace que 3 ou 4 verres de vodka).Tout en ajoutant ensuite explicitement et discrètement que s'il avait un jour le besoin subit de substances médicamenteuses et pharmaceutiques indisponibles sur le marché des simples mortels car illégale pour l'usage personel..... elle ferait en sorte de répondre à ses ledits beoins en toute illégalité. Et elle avait terminé en précisant que son compte en banque devait bien évidemmment se remplir en conséquence .

*Tssssss, quels bandes d'ingrats* pensa Samael sans doute un peu fort car une demoiselle en blouse blanche se retourna alors, le fixant d'un air inquiet...

Il passa son chemin.

Après quelques minutes d'errance dans les allées tortueuses de ce labyrinthe, il devina à quelques mètres devant lui la masse de cheveux roux rouspetant un jeune chérubin à l'air arrogant qui aurait un succes fou chez bon nombre de gros bonnets de la mode. Seraï n'avait pas l'air de beaucoup apprécié ce riche bambin mais elle pourrait tout de même lui indiqué la sortie, qu'il sorte enfin de cet hospice de fous .

-Youhou, Seraï, aborda-t-il l'infirmière avec un grand sourire ironique aux lèvres, serait-ce ton petit frère qui viens récolter les sous de sa gentille grande soeur pour ensuite aller se saouler, se droguer et enfin violer les jolies filles dans le grand palace à la mode du moment . Ou alors tu fais juste du baby-sitting parce que ce jeune impertinent se croit trôôp supérieur pour supporter ses petits camarades de classe ? rajouta-t-il en dirigeant son regard sur le spécimen visé. Quoi? T'en as comme même pas violé une dans les toilettes? repondit-il à l'air intrigué (du moins qu'il prenait comme tel) du jeune homme.

Outré par l'impertinence de cette infirmière qui s'adressait à son nouveau supérieur hiérarchique comme à un vulgaire client, Arson, profitant de la diversion procurée par l'arrivée d'un tiers qui semblait ne pas non plus le connaitre (ce qui n'allait pas tarder), sortit sa carte d'employé en tant que chirurgien, flambante neuve, et la pointa devant le visage de l'impertinente, assez près pour qu'elle puisse sentir l'encre encore fumante qui a servi à imprimer cette carte il y a moins de 5 minutes.

Puis, sans un mot, il se retourna et se diriga vers la sortie, non sans un regard pour l'intrus, qui signifiait "Arrange-toi pour ne pas avoir à te faire opérer par moi si tu veux rester avec les entrailles dans le bon sens" Il s'attendait encore à une réaction de ladite Seraï... Maintenant qu'il connaissait son prénom, la moitié du chemin était franchie...

Il fallait que Seraï se donne quelques secondes pour réfléchir...depuis quand le directeur distribuait des cartes d'employé, surtout de chirurgien, comme on distribuerait des annonces publicitaires dans la rue. Il n'y avait plus à en douter, le patron était déjà complètement sénil.

"Hé monsieur 'je suis dans les petits papiers de ton patron'. Je tiens quand même à vous faire part de mon expérience...entre collègues...on est plus à l'école ici, ce n'est pas le plus haut gradé qui s'en tire le mieux. Surtout que pour t...vos débuts, ne vous attendez pas à vous retrouver avec des gens de la haute sur toutes vos opérations. C'est pourquoi je vous conseille d'un peu mieux planquer vos p'tits papiers verts. Je ne doute pas que vous en possèdiez à foisson mais il y a assez de miséreux qui traînent dans ces couloirs pour vous rendre pauvre au bout de trois mois."

Seraï s'apprêta à s'en retourner quand elle se souvint que le gnome était véritablement son supérieur hiérarchique depuis les cinq dernières minutes.

"Je vous pris tout de même de m'excuser pour mes paroles précédentes...qui étaient malvenues, reprit-elle sur un ton purement professionnel. Mais il faut avouer que vous n'avez pas la tête de l'emploi."

Samaël étudiait avec interêt les deux spécimens présents dans la piéce (ou plutôt le couloir en l'occurence); ils avaient commencer en s'affrontant durement du regard, puis s'étaient violement invectiver, et enfin ils étaient aparement rendu désormais au stade où ils s'échangeait des douces paroles très, très hypocrites... Et selon toutes les apparences, le spécimen mâle en question n'était pas l'adorable petit bambin qui avait l'honneur d'être le petit frère de Seraï, mais un chirurgien, supérieur hiérarchique de ladite Seraï par la même occasion, et très certainement pour le plus grand malheur de notre infirmière.

"Eh bien, le personel de l'hôpital va avoir des ragots a colporté pandant une bonne semaine avec ça, dit-il en s'adressant à l'infirmière. Si jeune et déjà chirurgien de son état! A moins que ce soir un vieux pro de la chirurgie ésthétique qui s'est lui-même auto-mutilé pour ressembler à un Cupidon foireux! "

Il se retourna vers le Cupidon en question à qui il adressa alors un sourire radieux qui signifiait "n'est-ce pas, jeune tête d'ampoule". Ce jeune prétentieux lui rappelait d'ailleurs ces petits camarades de classe, certes plus intelligent que lui, mais qui n'échapaient pas pour autant à ses états d'humeurs.... mais il diviguait. Revenant de ses lointains souvenirs, il s'interposa entre l'infirmière et le chirurgien:

"Mais ne nous échauffons pas, s'exclama-t-il bien que ce n'était pourtant pas d'actualité, et commençons par les politesses d'usages. Alors je vous présente tout d'abord Seraï, infirmière et qui sera donc sous vos ordres à votre plus grand plaisir mais certainement à sa plus grance déconvenue, quant à moi, je suis Samaël, patient et bientôt ex-patient de cet hôpital, et baissant le ton il rajouta, fait qui prouvait que l'effet des analgésiques n'avaient pas encore cessés leur action, je suis illégalement tortureur quand le besoin s'en fait , et haussant le ton à nouveau il termina enfin sa phrase pour donner la parole à son interlocuteur, et vous, quel est votre nom?"